Il est déterminé en fonction du temps de travail et éventuellement du rendement.
Dans les professions où les salaires restent définis par des taux horaires, la rémunération mensuelle d’un salarié à temps plein pour un horaire hebdomadaire de 39 heures se calcule en multipliant le taux horaire par 169 (39 x 52 )/12= 169.
a - Principe de la mensualisation : La rémunération mensuelle est indépendante du nombre de jours effectivement travaillés dans le mois. Le paiement mensuel a pour but de neutraliser la répartition inégale des jours entre les douze mois de l'année (art. Lp. 143-2 alinéa 1).
b - Comment calculer votre horaire mensuel à partir de l’horaire hebdomadaire?
Horaire mensuel
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=
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Horaire hebdomadaire x 52 semaines
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12 mois
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Sont exclus de la mensualisation : Les saisonniers, les intermittents et les intérimaires ainsi qu’aux salariés travaillant à domicile (art. Lp. 143-2 alinéa 4) .
c - Caractéristiques du salaire mensuel :
- Les heures supplémentaires s'ajoutent ;
- Les heures non travaillées sont retranchées ;
- Le salarié mensualisé bénéficie en outre :
- Du paiement des jours fériés chômés (art. R. 143-2) ;
- De l'indemnisation de certains jours d'absence : maladie, accident du travail.
Les heures effectuées au-delà de la durée légale de 39 heures par semaine donnent lieu à une majoration de salaire (art. Lp. 221-4) :
- 25 % pour les heures effectuées au-delà de la 39ème heure jusqu’à la 47ème heure comprise,
- 50 % à partir de la 48ème heure
La majoration est calculée sur le salaire de base et sur les primes inhérentes à la nature du travail (prime de danger, prime d’insalubrité, ainsi que les primes individuelles de rendement).
Les conventions et accords collectifs peuvent prévoir une majoration de salaire pour les heures effectuées de manière exceptionnelle, soit pendant un jour férié ou un jour de repos hebdomadaire, soit au cours de la nuit.
Elles sont nombreuses et variables ; prime d'ancienneté, d'assiduité, prime de fin d'année,13ème mois, prime de rendement, participation aux résultats, etc...
- Leur attribution est généralement prévue dans les conventions collectives, les accords d’entreprise ou les contrats de travail individuels. Elles sont alors obligatoires et ont le caractère de salaire. Elles sont donc soumises à cotisations sociales.
- Leur versement peut résulter parfois d’un simple accord verbal ou d’un usage dans l’entreprise.
- Lorsqu’elles sont versées régulièrement à tout le personnel ou à toute une catégorie de personnel et lorsqu’elles sont toujours calculées selon les mêmes modalités, elles constituent des compléments de salaire et sont soumises aux cotisations sociales ;
- Si un de ces trois critères n’est pas rempli, il s’agit de libéralités dont l’attribution est aléatoire. Elles ne peuvent constituer un avantage acquis, mais restent soumises à cotisations sociales.
N.B. : Les sommes distribuées aux salariés en application d'un accord d'intéressement n'ont pas le caractère d'élément du salaire (art. Lp. 361-4).
Ces sommes servent à compenser des frais inhérents à la fonction ou à l’emploi. Elles n’ont pas le caractère de salaire et ne sont pas soumises à cotisations sociales. Ex : Indemnités de transport, primes de panier, de salissure, d’outillage…
Constituent des avantages en nature les prestations fournies gratuitement par l’employeur ou moyennant une participation modique du salarié, inférieure à leur valeur réelle (ex : logement, fourniture de nourriture).
Ce sont des accessoires du salaire à condition qu’ils ne correspondent pas à des frais professionnels imposés au salarié par ses conditions d’emploi.
Elles peuvent être :
- périodiques : ex : cotisations sociales : C.A.F.A.T., mutuelle, retraites complémentaires, contribution exceptionnelle de solidarité,
- ou exceptionnelles : ex : saisie-arrêt sur salaire.