1.1- Qu’est-ce que le chômage partiel ?
Le chômage partiel est une indemnité pouvant être allouée à des salariés qui subissent une perte de salaire imputable soit à la fermeture temporaire de l’établissement, soit à la réduction du temps de travail habituellement réalisé dans l’entreprise en deçà de la durée légale du travail. Le salarié reste toujours lié à son employeur par son contrat de travail.
Ce système d’indemnisation permet à l’employeur de conserver les emplois au sein de son entreprise et de gérer une baisse d’activité ponctuelle limitée dans le temps et ayant pour cadre l’année civile.
1.2- Quelle est la différence entre le chômage partiel et le chômage total ?
Le chômage partiel désigne la réduction contrainte pendant une durée temporaire des horaires de travail d’un salarié mais sans remise en cause du contrat de travail. À contrario, le chômage total s’accompagne d’une rupture du contrat de travail. L’intéressé n’est plus alors considéré comme salarié mais comme chômeur.
1.3- Quels sont les motifs de recours au chômage partiel ?
Afin de pouvoir recourir au chômage partiel, l’entreprise doit justifier de l’une des circonstances exceptionnelles suivantes :
- conjoncture économique ;
- difficultés d’approvisionnement en matières premières ou en énergie ;
- sinistre ou intempéries de caractère exceptionnel (incendie, phénomènes climatiques et météorologiques etc) ;
- transformation (transformations opérationnels, culturels ou numériques mises en œuvre pour s’adapter à l’évolution du marché), restructuration (fusion d’entreprise, vente partielle ou totale d’une entreprise à une autre par un rachat de parts, modification de structures importantes de production, scission, baisse des moyens de production, réorientation stratégique, délocalisation de certaines unités, crise sanitaire ou économique etc…) ou modernisation de l’entreprise ;
- toute autre circonstance de caractère exceptionnel (crise sanitaire, guerre etc…).
1.4- Quelle est la différence entre réduction et suspension temporaire d’activité ?
La baisse temporaire d’activité peut prendre deux formes :
- une réduction du temps de travail en-dessous de la durée légale hebdomadaire (39 h) ou, lorsqu’elle est inférieure, la durée collective du travail de l’établissement ou celle prévue au contrat de travail. Dans ce cas de figure, le salarié poursuit son activité mais l’employeur n’est plus en mesure de lui fournir de l’activité couvrant la totalité de la durée contractuelle prévue.
- une suspension totale d’activité ou fermeture temporaire de l’établissement, pendant laquelle les salariés sont en inactivité totale. Si l’arrêt de travail se prolonge au-delà de 4 semaines et ce pour une période de deux mois, le salarié bien que toujours lié par son contrat de travail est considéré comme étant à la recherche d’un emploi.
1.5- Les mesures de chômage partiel doivent-elle s’appliquer de manière uniforme dans l’entreprise ou uniquement pour les salariés qui n’auraient plus ou peu d’activité ?
La demande de chômage partiel oblige l’employeur d’une part, à identifier les salariés et/ou la catégorie du personnel concerné par le dispositif et d’autre part, à mettre en place un planning prévisionnel d’activité pour chacun des salariés concernés.
La mise en place de cette mesure de chômage partiel doit donc être adaptée à la situation de l’entreprise, à son organisation et à son fonctionnement.
1.6- Quelle est la durée du chômage partiel ?
Réduction d’activité |
Suspension d’activité |
1 800 heures maximum par salarié et par année civile |
494 heures sur trois mois |
Les allocations sont versées dans la limite d’un quota annuel applicable à toutes les branches professionnelles. Ce quota est fixé à 1 800 heures par salarié et par année civile.